Conscience et gratitude dans l’alimentation
Prendre conscience de la manière dont on s’alimente
(C) Sadhguru-France
Effectivement, manger est un art de vivre.
Il y a quelques années, j’ai été invitée avec mon mari (merci à toi Kathreen), à un repas conscient zen (je ne saurai me rappeler du nom exact). Avant le repas, les moines nous ont expliqué (nous étions tout un groupe) comment il fallait ressentir en conscience notre façon de nous alimenter :
– De la nourriture fraîche préparée sur l’heure.
C’est ce que je fais depuis des années; c’est un précepte indien qui dit que la nourriture préparée commence à entrer en putréfaction à partir de plus de 2 h après sa fin de cuisson; mais c’est aussi favorable aux personnes qui ont des maladies auto-immunes.
– Avoir toujours le même bol (mesure de la quantité)
Cela rejoint le précepte de "santosha", le contentement, que l’on retrouve dans les Yoga Sutra de Patanjali.
– Prendre conscience de toutes les personnes derrière cette nourriture :
Pour un bol de riz, par exemple : celui qui a semé et cultivé, ceux qui ont ramassé, ceux qui l’ont séché, emballé, transporté… À faire pour chaque ingrédient du repas.
– Avoir de la gratitude pour tous ces gens-là ainsi que pour la Nature qui a permis que tout cela pousse (le soleil, la pluie…).
C’est à quoi fait référence la citation de Sadhguru (qui n’est pas mon guru ;o) que j’ai mise en illustration de cet article.
– De la gratitude aussi pour son corps qui permet de l’ingurgiter et de le digérer.
Cela revient à remercier toute la chaîne alimentaire qui a conduit ces aliments jusqu’à notre tube digestif, les a transformés en nutriments et en énergie, jusqu’à les rendre à la terre à travers nos fèces, le futur humus qui en sortira de nous.
- Mâcher consciemment lentement
- Manger en silence
Pour mieux prendre conscience et appliquer tous les autres préceptes.
Nos comportements hérités et notre indépendance de ressenti
J’ajouterai également qu’il nous faut prendre conscience des habitudes que nous avons mises en place et qui nous desservent.
Certaines ont un bon fond, certaines sont héritées… À nous de tracer notre chemin et de comprendre que nous sommes des êtres par nature flexibles, changeants…
Par exemple, concernant le fait de finir les stocks de nourriture chez nous pour que ça ne se périme pas ou de finir les restes… Ma mère en est un bon exemple et m’a inculqué cette habitude que j’ai dû suivre dès mon plus jeune âge.
Bien sûr, elle a connu la privation de nourriture, la faim, le manque (elle vivait dans un pays gouverné par un régime dictatorial qui opprimait son peuple). D’ailleurs, drôle de mot que « régime », qui s’applique à la fois à une gouvernance comme à un lot de bananes, à une restriction alimentaire (diète), à un type d’alimentation (régime végétarien par exemple)…
Gratitude à elle de m’avoir transmis la préciosité du non-gaspillage ; le fait que c’est aussi un respect vis-à-vis des autres humains qui n’ont rien à manger.
Puis, je m’en suis détachée. Je ne me forçais plus à finir l’assiette. J’arrêtai quand j’arrivai à satiété.
Et j’avais mal au cœur de jeter.
J’ai dû enlever l’auto-jugement qui s’était imprégné en moi. J’ai appris à me ressentir, à tester ce qui me convenait, à apprendre de mon corps selon les moments, les saisons, mon cycle.
Pour les choses qui se périment bientôt, c’est pareil.
Plus je jette consciemment, plus j’ai l’estomac et le cœur révoltés de ce gaspillage (je ne parle pas d’une tonne de nourriture, hein !) Un paquet par-ci par là, oublié dans le fond d’un placard…
Alors… Je décide ! … De revoir la liste des courses, pour acheter moins et plus souvent si besoin.
Et pourtant, dans mon foyer, ce n’est pas évident. Nous sommes 2 1/2 (ma fille réside une moitié de la semaine chez nous pour ses études) et nos activités et horaires sont très différents (certains ont des horaires de bureau, d’autres donnent des cours du soir…) ; souvent un repas improvisé à l’extérieur, plus souvent que prévu… sans compter nos intolérances et habitudes alimentaires très différentes.
C’est une recherche consciente permanente. Nous changeons, nos placards et notre réfrigérateur aussi !
Et quelques fois, je laisse le réfrigérateur se vider.
Consciemment, je décide de ne pas remplir…
Pour mieux vider ! Pour mieux vivre !
Et toi quelle relation as-tu à ton alimentation ?
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Belle journée. Yogafleur