Le chaudron du flux de la vie



ressentir

Quelques fois, ce que l'on pense être de la léthargie ou de l'inertie ou de la procrastination n'est finalement qu'un temps nécessaire de repos. Bien sûr, observer si notre alimentation n'est pas trop lourde et "tamasique" par rapport à la saison ; s'il faut changer quelque chose dans nos pratiques quotidiennes, avachi sur un canapé engloutissant des chips forcement crée plus de lourdeur. Quelques fois, il faut aussi mettre la lumière sur là où exactement l'on met son énergie. 

Pour moi, trois voyages en Inde en moins d’un an, avec les préparations mentales, psychiques et physiques nécessaires, plus les retours avec l’intégration des enseignements reçus, sans parler des variations météorologiques et de l’hospitalisation pour pneumonie contractée là-bas… forcément cela a tout chamboulé dans mon organisation qui était pourtant au gré des saisons.

L’incapacité à envoyer des newsletters était peut-être juste de l’énergie mise ailleurs… pour vous accompagner au mieux dans les cours, dans tous les messages que je reçois pendant vos périodes de doutes féminins et en périnatal, ou pour penser une autre étape de ma vie (la péri-ménopause aidant, l’arrivée de ce Nouveau Printemps).

Oui, il faut du temps pour ressentir, pour préparer intérieurement ce qui nous convient le mieux. Une juste harmonie entre :

  • -          Nos besoins
  • -          L’énergie du moment
  • -          L’état de santé (menstruations, maladies chroniques,)
  • -          Le changement d’heure (aujourd’hui d’ailleurs)
  • -          Le petit coup de pouce ou de pied nécessaire
  • -          Une conjoncture planétaire (éclipse, nouvelle ou pleine lune, mercure rétrograde…)
  • -          Les impératifs familiaux et sociétaux
  • -          Du lâcher prise nécessaire
  • -          L’aller dans le flux de la vie
  • -          Etc.

Sans oublier de s’affranchir de la culpabilité (de faire, de ne pas faire, de vouloir faire, de pouvoir faire… l’agir ou ne pas agir d’Arjuna ?) et de découper chaque tâche, qui semble insurmontable et trop lourde, en petits ouvrages comme un granny en crochet sur un plaid.

Tout ça mélangé dans le chaudron de notre ventre plutôt que dans le bouillonnement mental.

Ce partage aujourd’hui car il me semble que tout cela pourrait aussi vous servir et que nombreuses vous serrez peut-être à entendre résonner l’écho de mes mots dans vos ventres.

Le kali yuga, cette période sombre dans laquelle nous sommes n’est pas de tout repos, loin s’en faut ! Il demande discernement (viveka) encore et encore. Notre sadhana et nos guides (pour ma part mon guru indien Sri Tathâta) sont notre boussole.

chaudron ventre

Je vous écris assise dans un café du coin, simple, sympa sans chichi où toutes les personnes de mon quartier se croisent. Et là, je suis interrompue par un vieux monsieur barbu qui pourrait sembler d’aspect un sans-abri. Il s’approche de moi et me dépose son livre rouge sur ma table en me disant :

« Vous écrivez [sur papier d’abord comme souvent]. Moi, je lis et en ce moment c’est ça ! » « Cicéron » et me parle de sa première année d’étude de droits où, à l’époque, il avait étudié y compris le droit romain. Je lui partage ma lecture de ce même livre lors de mes études d’histoire romaine (oui, j’ai eu plusieurs vies), dont certains passages en latin. Situation cocasse…

Les rencontres fortuites sont toujours d’un très grand enseignement. D’ailleurs sont-elles le fruit réellement du hasard ou le grand jeu des dieux (le fameux Lila divin des Purana). Ce dialogue vient interrompre mon monologue sur le flux de la vie… très justement.

Je continue d’écrire, et là… encore une nouvelle rencontre… et mon fou rire. Encore un vieux monsieur, un peu plus jeune cette fois et plus de barbe mais front bien dégarni.

« C’est une belle écriture à l’ancienne ça ! » s’exclame-t-il en m’abordant.

Je n’ai pourtant jamais apprécié mon écriture, je suis bien réaliste, d’où mon fou rire. C’est juste un gros brouillon mais le feutre noir sur les pages blanches impressionne. La fluidité des pensées qui viennent doit étonner dans ce monde de tapotage frénétique sur smartphone. J’en rigole encore en transcrivant mes notes sur écran.

Ces deux hommes viennent valider l’énergie du chaudron-ventre-transmutateur. Peut-être se rappellent-ils aussi un peu de la nostalgie de leur temps d’école...

 

Alors, oui ! Pas de newsletter régulière (dont j’ai tenu le rythme nécessaire à l’époque covidienne afin de vous soutenir) mais le constat semble être une newsletter au flux de la vie (du vent ou des 5 éléments).

Je vous souhaite à toutes et tous, une belle harmonisation de l’énergie féminine et masculine en vous pour qu’elle puisse rayonner sur vos proches et sur le monde lors du Solstice d’été.

Notre corps, notre vie, nos ressentis sont bien finalement ce microcosme à l’image du macrocosme du monde dont parlent les textes tantriques (y compris le Hatha yoga).

 

navaratri navadurga


En attendant, appuis toi si besoin sur l’élan de purification, de clarification, d’amour et de sagesse des Navaratri de Printemps (comme je change de genre, de personne et de temps grammatical au gré des armes de Durga). Pour en savoir plus sur cette célébration des grandes déesses de l’énergie féminines qui s’exprime dans la matière, tu pourras lire de nombreux articles à ce sujet sur mon blog. Les Navaratri de Printemps (Chaitra Navaratri) ont lieu cette année du 30 mars au 7 avril 2025. C’est à peu près les mêmes protocoles et rituels que les Navaratri d’Automne qui sont les plus importantes.

 

P.S. : Le vieux-monsieur-barbu, parti entre-temps, est revenu en m’invitant à de me joindre à lui pour voir le Lac des Cygnes au cinéma ; il avait une deuxième place, son ami ne pouvant venir car il fêtait l’Aïd en famille. Les hasards de la vie…  

 

J’aurai pu intituler cet article ma vie mon œuvre mais voulant jouer la fausse modestie… ; o)

 

mon chaudron de printemps


Et toi, comment a débuté ta saison yoga ?

Comment te sens-tu en ce début de Printemps ?




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